ENFANCE

Enfant de la balle, Jean-Marie Poiré est né pendant un spectacle : Sa mère accouche au gala de présentation du film Autant en Emporte le Vent à Paris (le film ne sortira en salles qu’en 1950.) Elle doit quitter l’Opéra où la Première a lieu, de toute urgence, en taxi.

Carton d’invitation de gala à l’Opéra à l’heure de la naissance de Poiré
Carton d’invitation de gala à l’Opéra à l’heure de la naissance de Poiré • Jean-Marie Poiré à 18 mois
Carton d’invitation de gala à l’Opéra à l’heure de la naissance de Poiré
Marie Déa, star de ciné dans les années 1940

La marraine de Jean-Marie Poiré, Marie Déa, était une star des années 1940. Son charisme et sa beauté ont marqué plusieurs générations.

Son parrain, Jean Jay, directeur des Actualités Gaumont, était un homme de télévision et de presse.

Son père, Alain Poiré, dont le nom brille toujours au générique des grands films des années 1950 aux années 2000, fut le producteur légendaire et le distributeur des films à succès de la Gaumont.

Bernard Blier dit un jour à Jean-Marie : « Tu es né dans la roulotte… C’est là que tu as tout appris… » La ‘roulotte’ était le nom utilisé par les acteurs pour désigner leurs loges en extérieur, car autrefois, c’était des roulottes de cirque, en bois, avec des fenêtres à petits carreaux, et un cheval pour les conduire. ‘Être de la roulotte’ veut dire qu’on fait partie intégrante du métier, qu’on assume d’être un saltimbanque.

Alain Poiré, le père de Jean-Marie en 1946
Alain Poiré, le père de Jean-Marie en 1946
Carton d’invitation de gala à l’Opéra à l’heure de la naissance de Poiré
Confidences avec Bernard Blier et Michel Serrault sur Le Fou du Labo 4 en 1967

Dès son plus jeune âge, Jean-Marie Poiré rencontre des vedettes du cinéma, du théâtre et de la chanson, des auteurs, des réalisateurs, des écrivains, des historiens, et d’autres personnalités brillantes qui lui ont donné envie d’être artiste, lui aussi.

Alain Poiré et son épouse n’invitaient chez eux le week-end que des gens passionnants, différents, excessifs parfois ou paradoxaux, mais toujours brillants ! Humour et fantaisie, telle était la loi pour être convié chez les Poiré. On aimait dire et faire des plaisanteries, les bêtises étaient bien vues.

Alain Poiré présentant Sacha Guitry au Président de la République René Coty
Alain Poiré présentant Sacha Guitry au Président de la République René Coty
Alain Poiré avec Marcel Pagnol
Alain Poiré et Louis de Funès à Val d’Isère
Alain Poiré et Louis de Funès à Val d’Isère
Alain Poiré plaisantant avec son ami l’acteur Robert Dalban, dit Bob
Alain Poiré plaisantant avec son ami l’acteur Robert Dalban, dit Bob
Alain Poiré parodiant Monsieur Hulot
Alain Poiré parodiant Monsieur Hulot

Malgré son profil d’homme d’affaires, Alain Poiré ne résistait pas une seconde à une bonne blague pour faire rire ses amis… Rire était un sport familial.

Alain Poiré et Robert Dalban
Alain Poiré et Robert Dalban
Daniel Poiré, le grand père de Jean-Marie
Daniel Poiré dit “Piouska”, le grand-père de Jean-Marie Poiré

Le grand-père de Jean-Marie, Daniel Poiré, romancier, journaliste, était un admirateur de gens d’esprit qu’il avait connus dans sa jeunesse, comme Tristan Bernard, Alphonse Allais, Alfred Capus et consort. Le jeune Poiré, très vite, a su apprécier l’humour, l‘esprit et la pertinence.

Jean-Marie Poiré et son père, Alain Poiré, à Cannes.

Jean-Marie Poiré et son père, Alain Poiré, à Cannes.

Comme producteur, Alain Poiré a toujours évité de favoriser son fils, autant par éthique personnelle que professionnelle. Employé par la Gaumont, il voulait éviter un abus de bien social autant qu’un conflit d’intérêt vis-à-vis de ses patrons et actionnaires. En revanche, l’ambiance familiale faite de culture et d’humour a été un privilège. Les souvenirs de ses admirations d’enfance, ont accompagné Jean-Marie Poiré tout au long de sa vie, lui donnant le même goût que son père pour la comédie, le spectacle et le talent.

Jean-Marie et son frère Patrice avec Robert Hossein, sur le tournage du film Le Vice et la Vertu de Roger Vadim en 1962.

Jean-Marie et son frère Patrice avec Robert Hossein, sur le tournage du film Le Vice et la Vertu de Roger Vadim en 1962.

C’est l’époque où Jean-Marie Poiré écrit un court-métrage, la première version des Visiteurs (en réduction) qu’il propose à Robert Hossein dans le rôle de Jean Reno. Jean-Marie raconte cet épisode dans ses souvenirs de cinéma, Rire est une Fête, éditions Michel Lafon.